Un Caméléon à Paris

Un Caméléon à Paris

Par la compagnie Les P’tites Griottes

Durée : 40 minutes
À partir de 2 ans

Présentation

Comment s’adapter tout en restant soi-même ?

Ti Léon, le caméléon rêve d’ailleurs. Et puis, le voilà à Paris loin de sa belle île. Tout est si différent ici, Ti Léon en devient tout gris…

Des rencontres, des aventures et ton aide permettront à Ti Léon de trouver sa place et de belles couleurs !

Note d’intention

« Un caméléon à Paris » est mon 4ième solo pour le jeune public. Je voulais continuer à creuser cette forme théâtrale si particulière en allant plus loin, en ayant plus d’exigence à tous niveaux. « Un caméléon à Paris » est né de cette exigence. D’abord m’imprégner suffisamment de La Réunion pour ne pas trop en parler en tant que Zoreille. Ne pas présenter une île fantasmée et irréelle mais rentrer dans la poésie qui se dégage de ce merveilleux endroit. Alors j’ai pris le temps, grâce à la formidable équipe de Komidi, de rentrer plus intimement en « connexion » avec La Réunion. Que la faune, la flore, les paysages, les contes, la musique, l’artisanat de l’île m’imprègnent pour que je puisse les recomposer dans ma création. De la même façon, j’ai fait connaissance avec cet animal incroyable qu’est le caméléon réunionnais. C’est un vrai super héros, tellement théâtral avec ses changements de couleurs, sa queue véritable main supplémentaire, sa langue rapide comme l’éclair, ses yeux indépendants…. Que d’éléments en or à utiliser ! Puis de l’autre côté, Paris. Mon Paris d’adoption, à moi la marseillaise. Et pour y vivre depuis 20 ans j’avais énormément de choses à rêver autour de Paris.

« Un caméléon à Paris » est comme « Fourmi de pain » un voyage initiatique. Mais plus profond, en ce sens que je m’y dévoile plus, je ne raconte pas une jolie histoire de plus pour enfant, je cherche une réponse à la question «Quelle est ma place ? Que faire de ma vie ? ». Et pour Ti Léon le caméléon comme pour moi, la réponse est finalement toute simple « être passeur de rêve ».

Toute la création de ce spectacle répond à ce besoin « être passeur de rêve ». Raconter une histoire oui, avec un personnage attachant adapté aux plus petits, en faisant de chaque moment du spectacle une proposition poétique, une recomposition du réel. Et d’offrir cela au public. J’ai abordé chaque moment comme si j’avais été peintre ou plasticienne, mais sans oublier l’art de la parole et de la musique. Chaque moment du voyage amène un tableau différent, une proposition différente, avec la contrainte d’être seule dans le jeu comme dans la technique. J’ai poussé encore plus loin les transformations de décor. Le décor et les différents accessoires sont, en fait, mes partenaires de jeu. Dans « Un Caméléon à Paris », rien n’est anecdotique, chaque détail est essentiel à ce que je cherche à donner à voir et entendre, à rêver finalement.

Véronique Balme

Équipe artistique

Auteur : Véronique Balme
Mise en scène scénographie et costumes : Véronique Balme
Distribution : Véronique Balme
Lumière : Pierre Blostin
Musiques et ambiances : Ivan Réchard

Quelques photos du spectacle

Revue de presse

C’est un jour pluvieux sous un parapluie que démarre l’histoire de Ti Léon le caméléon qui s’ennuie, qui s’ennuie à l’Ile de la Réunion… Il s’ennuie et perd ses couleurs. Il va donc quitter son île tropicale à leur recherche dans un voyage rocambolesque.
Une nouvelle fois après « Fourmi de pain » ou « Poucette » (d’après Andersen), Véronique Balme et la Compagnie Les P’tites Griottes nous convient à un charmant spectacle jeune public qui a tout pour conquérir les tout petits. Une fois de plus, l’auteure-comédienne-scénographe déploie des trésors d’inventivité pour des décors et costumes incroyables et merveilleux.
Les bleus, les verts des îles et les noms exotiques sont déjà un chatoyant voyage à eux-seuls au milieu de l’Océan indien. On y croise une méduse lumineuse et de beaux fonds marins. Le clan des oiseaux sort d’une valise qu’elle manipule elle-même telle une illusionniste et soudain se met à exister.
Ti Léon arrive enfin dans la capitale et la circulation parisienne devient alors, autour d’une roue de vélo, une valse endiablée. Le métro est le lieu d’une course-poursuite entre un rat noir et une souris blanche en ballet de rubans. C’est splendide, tendre et poétique à la fois. Agrémenté de chansons aux rythmes de bossa ou caribéens (signés Ivan Réchard), « Un Caméléon à Paris » aux lumières délicates de Pierre Blostin ménage de très belles surprises (qu’on ne dévoilera pas) qui font pousser au public, enfants et parents confondus, des oh et des ah d’admiration.
Un très joli conte sur l’entraide empreint de poésie où Ti Léon trouvera avec le partage de son histoire aux spectateurs, le moyen de se désennuyer, offrant aux jeunes et moins jeunes un air de carnaval au coeur de la grisaille. Froggy’s delight, février 2017, Nicolas Arnstam

Un Caméléon à Paris