Pince-moi Je Rêve…

Pince-moi Je Rêve…

Par la compagnie Ouragane

Durée : 20 minutes
À partir de 4 ans

Présentation

A l’entrée du public, un personnage féminin est là. Le sol délimite son territoire. Par son jeu répétitif évoquant une sorte de rituel dansé à proximité du public, elle marque le temps, depuis quand est-elle là ?

De cet univers étrange naît un personnage-marionnette à mi-chemin entre le singe et l’homme…
Curieux de lui même et de l’autre, il part alors à la découverte du corps de l’ interprète, l’explore tel un paysage…Le corps devient décor…

Le petit et le grand se font face, s’opposent, s’affirment et se complètent à travers des jeux de cache-cache et de miroir.

Prolongement, dédoublement de la danseuse, la marionnette pose la question de l’origine et de la relation à l’autre.

Qui suis-je ?
D’où est-ce que je viens ?
Et toi, qui es-tu ?

Peu à peu, les corps se distancient. Ce qui ramène la marionnette à un univers à son échelle…

Note d’intention

Un spectacle miniature pour aller à la rencontre du petit enfant dans son univers quotidien

« Pince-moi, je rêve… » est une proposition intimiste, conçue pour être jouée au sein même du lieu de vie des tout-petits. Ici, le spectacle vient à l’enfant, c’est en cela qu’elle se différencie des précédentes créations de la compagnie. Un dispositif simple et ingénieux, permet qu’il s’inscrive facilement dans l’espace d’une crèche, chez une assistante maternelle ou dans une chambre d’hôpital. Ce peut être l’occasion de décloisonner, d’ouvrir la porte aux familles, de partager un moment autour d’un événement dans le lieu quotidien du tout-petit. Il peut aussi être proposé dans le coin lecture d’une médiathèque.

Pourquoi ce projet ?

C’est en entrant dans la Cie en 1998 pour la création du « Fil bleu » que j’ai découvert l’univers de la petite enfance. J’ai vraiment approché les tout-petits, en dansant avec eux, dans le projet « des petits qui dansent » proposé dans le cadre de la résidence à Palaiseau. Cette expérience m’a enrichi et continue d’être un terrain d’exploration et de questionnement. Partager des moments de danse avec les très jeunes enfants redonne du sens à ma pratique artistique, nourrit mon imaginaire, c’est une source de création. A travers leur liberté de mouvement, j’ai redécouvert le plaisir de danser dans son sens originel.

Dans la dernière création de la compagnie « Mains dans les poches », j’ai aussi goûté le jeu à proximité de ce public. C’est aussi ce que je désire approfondir par ce solo.

Pourquoi une petite forme de spectacle ?

Il s’agit ici d’amener une bulle de rêve et de poésie qui vienne se fondre à l’intérieur même de l’univers quotidien de l’enfant, de créer un échange sanscontrepartie pédagogique dans une démarche d’éveil de l’enfant.Aller à la rencontre de ce public spécifique au sein de son lieu de vie permet d’atteindre une complicité et une intimité commune dans le partage : susciter le plaisir, le regard, la curiosité, l’émotion, l’écoute et l’imaginaire dans une proposition rassurante. Toutes ces sensations vécues, l’enfant en devenir pourra les éprouver, et les découvrir à nouveau autour du spectacle vivant à l’extérieur, ailleurs, dans les salles de spectacle…

Un solo qui pourrait être un duo…

J’ai choisi cette fois-ci de dialoguer avec une marionnette conçue par la plasticienne Aline BORDEREAU : Personnage à mi-chemin entre le singe et l’homme, sa présence pose la question de l’origine, de la naissance, de la relation entre grand et petit, du « je » et de « l’autre », du dédoublement de soi, du féminin-masculin, de la fusion, de la séparation, du lien. C’est une histoire sans paroles ou presque, une poésie à regarder à ressentir où l’image, la présence, le mouvement parlent d’eux-mêmes.

Pourquoi ce désir de manipuler une marionnette alors que je danse ?

Depuis quelques temps, je cherche à nourrir ma danse en faisant appel à d’autres formes d’expression. Dans ce dialogue avec la marionnette, je réalise un rêve: donner vie à un personnage renvoyant directement aux jeux imaginaires de mon enfance. Cette nouvelle expérience liée à la maturité que j’ai aujourd’hui acquise, questionne le sens de ma présence scénique.

Par la triangulation entre la danseuse-manipulatrice, la marionnette et l’enfant, je cherche à m’adresser au tout-petit par un jeu différent.

L’espace de jeu

L’ espace de jeu est balisé par un sol léger pliable. Un fond/castelet permet d’isoler le regard des spectateurs de la réalité du lieu de vie, et offre des possibilités pour le jeu. Eventuellement, un ou deux projecteurs peuvent s’ajouter afin de soutenir le côté intimiste, et l’attention du très jeune spectateur.

Lors de l’installation du public, soutenue par un univers sonore, je suis déjà en mouvement dans cet espace défini. Ceci afin d’installer une ambiance rassurante dans cette parcelle du lieu de vie de l’enfant que je m’ approprie le temps du spectacle.

Le costume

Conçu par Elisabeth MARTIN, le costume occupe une place importante :

Conçu en résonance avec la marionnette il offre plusieurs possibilités de jeu. Une jupe en volume évoquant la matrice, se transforme et symbolise tour à tour le nid, la maison, la tanière, l’ arbre, la montagne, le puits…

Ainsi, mon corps devient un corps-cachettes, un corps-paysages, un corps-castelet, un corps-décor…

L’univers sonore

Une bande-son originale soutient l’action et la ponctue.

Prolonger le spectacle

Un temps d’expression autour du mouvement, peut se vivre à la fin du spectacle, sur ce « sol déplié », moment dans lequel les enfants se réapproprient cet espace, qui permettra aussi d’approcher de plus près la marionnette, de la toucher…

L’accueil du spectacle

Quel que soit le lieu de vie de l’enfant, accueillir « Pince moi, je rêve… » nécessite une rencontre préalable avec les adultes qui accompagnent les enfants, permettant de définir le lieu où va se jouer le spectacle, les conditions et les horaires des représentations, ainsi que les modalités d’installation et d’accueil du public. Un signe annonciateur préalablement déposé par l’artiste permettra à l’enfant et aux adultes de pressentir l’événement dans ce lieu qui est le sien.

Équipe artistique

Chorégraphie: Marie-Amélie PIERRET
Interprétation:
Maud MIROUX
Regard et accompagnement: Laurence SALVADORI
Musique: Agnès CHAUMIELouis SCLAVIS
Création lumières (version théâtres):
Christophe GUILLERMET

Quelques photos du spectacle :

Un petit extrait?

Espace de jeu : 3,50 m x 5 m-Occultation de la salle, ou pénombre-1 prise électrique 16 V à proximité

Espace pour l’installation du public (dimensions en fonction de la jauge), sur coussins, tapis de sol, petites chaises, petits bancs.

Mise à disposition d’une salle chauffée pour la préparation de l’artiste Mise à disposition de l’espace de jeu 1h ½ avant la représentation

En salle équipée, le spectacle est prévu avec un plan de feu / Création lumières

Pince-moi Je Rêve…