La Naissance Du Carnaval

La Naissance Du Carnaval

Par la compagnie Auriculaire

Durée : 45 minutes
À partir de 5 ans

Présentation

C’est tempête à Boulogne-sur-mer. Philippine, une marchande de crevettes, rentre chez elle, giflée par la pluie et le vent. Sous sa petite coque de bateau retournée, la vieille dame épuisée ne tarde pas à s’endormir. Mais on frappe à la porte. Une terrible visiteuse se présente : la mort.
Contre une soupe de crevettes chaude, la vieille dame épouvantée négocie un délai avec la faucheuse. Cinq jours. C’est le temps qu’il restera à Philippine pour tenter de tromper la mort..

Avec ses fidèles amies, Simone et Bernadette, elle convoque toutes les femmes de la marine : les pêcheuses de crevettes, les pêcheuses de moules, les marchandes de poissons, les saurineuses, les verotières, les ramandeuses… Elles réclament une fête. Pour quelles raisons ? Il en existe des centaines : conjurer les tempêtes qui emportent des familles entières, consoler les veuves et les orphelins, soulager les femmes, qui passent leur vie à travailler et à attendre, donner du courage aux hommes qui partent longtemps en mer… Tout le monde veut cette fête. Les armateurs doivent payer ! Sous la pression populaire, les riches patrons de la marine cèdent, à condition d’y participer aussi.
Philippine organise les réjouissances et prévient : il y aura de la musique et l’on dansera dans la rue, toute une journée et toute une nuit. Les hommes se déguiseront en femmes et les femmes porteront des masques.

L’idée amuse et séduit. Tout le monde se prépare. Les musiciens sortent les accordéons et les trompettes. Les femmes confectionnent les masques et les costumes. Les hommes se réjouissent. Et la rumeur enfle, de cette fête exceptionnelle, où l’on viendra à Boulogne, déguisé. Tout le monde sera méconnaissable et tout le monde au même niveau. Tout le monde fera la fête ensemble.
Le jour venu, au milieu de la foule, sous son masque, Philippine verra la mort, déboussolée dans la cohue, ne reconnaître personne, se faire chahuter par des hommes maquillés et repartir, furieuse d’avoir loupé sa proie.

Sans le savoir Philippine aura inventé le carnaval, pour défier la mort, et elle aura permis, un jour durant, aux riches et aux pauvres de faire la fête ensemble
Création de la compagnie de L’Hyperbole à Trois Poils. La diffusion se poursuit aussi avec la compagnie Auriculaire.

Création le 19 octobre 2010 à Hazebrouck (Nord). Au 31 août 2016, 299 représentations.

Cassel, Steenvoorde, Morbecque, Blaringhem, Atelier de la Bonne Graine, Lens, Sallaumines, Festival des Coquecigrues à Rennes et à Vannes, Wervicq Sud, Saint-Martin-Boulogne, tournée à la Guadeloupe, Avignon (Festival off 2011, à Présence Pasteur), à Rueil-Malmaison, en décentralisation avec le Comédie de Béthune (Iténéraire Bis : Béthune, Marles-les Mines, Ruitz, Maisnil-les-Ruitz, Divion, Houdain), en décentralisation avec Vitry-le-François (Saint-Rémy en Bouzemont, Sompuis), Bailleul, « Festival Les Manipulés » à Lievin, Lillers, Outreau, Praz-sur-Arly, Megève, Aussois, Saint-Jean d’Aulps, Val d’Isère, Les Sept Laux, Saint-Omer, Bully-les-Mines, « Festival Côté Cour Côté Jardin » à Bernay, « Festival Les Fondus du Macadam » à Thonon-les-Bains, Lelex, Saint Jean de Sixt, Saint Barthélémy, Lamarche sur Soane, Saint Chéron, Saint Laurent sur Mer, Portbail,Urville Nacqueville. Comédie d’Amiens, Picardie : de quarante représentations, en décentralisation, entre le 15 octobre 2012 et janvier 2013. Puis Noyon, Nanteuil la Forêt, Ay, Dury, Air-sur-la-Lys. Et au Mucem, à Marseille..

Note d’intention

Le pari est simple : raconter et faire vivre cette histoire de la naissance du carnaval avec une valise pour décor, des marionnettes, un masque et une comédienne.
L’idée est de créer des images sur, dans et autour de la valise : le port de Boulogne-sur-mer, la maison de Philippine, une rue pavée, la plage… Pour ce faire, nous utilisons de multiples procédés : cartons peints, accessoires, décors en « pop-up », rouleaux de tissus décorés, qui sont accrochés, suspendus, déroulés, manipulés par la comédienne.
L’histoire est continuellement illustrée et dépeinte par des marionnettes en tissu, qui évoluent sur ou autour de la valise, voir par la comédienne elle-même, qui campe les personnages et prend leur place, danse, participe à la folie du carnaval sous un masque, inspiré des tableaux de James Ensor.
Nous utilisons la lumière pour créer les ambiances froides et douces du Nord. La lumière est dirigée depuis la régie, mais aussi par la comédienne, à l’aide de lampes torches, loupiottes dans la valise.
Une musique originale qui accompagne certaines scènes s’inspire à la fois des fanfares du Nord pour l’aspect festif du carnaval et à la fois des paysages maritimes, mélancoliques pour les moments de doute de Philippine. Elle est interprétée par des instruments acoustiques : accordéon, clarinette, saxophone, guitare, trompette.
Nous avons travaillé sur une gamme de couleurs pour les marionnettes et la valise qui sera proche de la monochromie, bleu et gris (évocation de la mer et du monde maritime). Puis nous faisons exploser cette gamme de couleurs pendant le carnaval.
L’envie est de concentrer l’attention des jeunes spectateurs autour d’un espace restreint, frontal, avec une petite jauge (maxi 80 spectateurs). Taille des marionnettes : 10 à 30 cm. La durée du spectacle : 45 minutes.
Le spectacle peut se jouer partout, dans des théâtres, des médiathèques, des bibliothèques, des salles non-équipées, chez des particuliers… La seule condition sera l’espace de jeu minimum à respecter (4m ouverture x 3m profondeur x 2,5m hauteur).

Équipe artistique

Texte, musique et mise en scène : Nicolas Ducron
Marionnettes, valise et masque : Martha Roméro
Lumières et régie : François Vallée
Comédienne : Isabelle Hazaël

Quelques photos du spectacle

Revue de presse

TTT – on aime passionnément

Et si le carnaval avait été inventé par une vieille marchande de crevettes de Boulogne-sur-Mer ? C’est en voulant échapper à la Grande Faucheuse que Philippine imagine et organise, avec ses amies et les femmes des marins, une grande fête costumée réunissant dans une même assemblée les riches et les pauvres… Cette « fable pour valise et marionnettes » très joliment écrite par Nicolas Ducron (auteur, metteur en scène et compositeur) réussit, dans un espace aussi réduit qu’une valise, à évoquer les bords de mer, l’iode, les embruns, le défilé chamarré, mais aussi l’effroi de Philippine face à la mort… Les décors peints, les marionnettes et les masques de Martha Roméro ne sont pas étrangers à cette belle invitation au voyage, de même que l’interprétation sensible d’Isabelle Hazaël. – Françoise Sabatier-Morel – Télérama Sortir

Après La fête des hommes et des animaux, spectacle présenté l’an passé dans le même théâtre et par la même comédienne, Isabelle Hazaël, on retrouve ici la même valise aux mille trésors, pour un conte passionnant délivré aux petits dès 6 ans. Les grands apprécieront aussi… Philippine, vieille marchande de crevettes de Boulogne, reçoit la visite de la grande faucheuse. Il ne lui reste que cinq jours à vivre. Dire au revoir, goûter aux dernières heures. Bien décidée à en profiter, elle réunit toutes ses copines, saurisseuses et vendeuses, ramendeuses et autres femmes de matelots, pour créer une grande fête, aux frais de leur armateur de patron. Voilà comment naîtra le carnaval, pour défier la mort et permettre aux riches et aux pauvres de festoyer ensemble.
De décors peints en figurines aux mille costumes (des merveilles créées par Martha Roméro), on passe du Bistrot de la marine à la mer grise et déchaînée du Grand Nord, de la modeste demeure de Philippine à l’intérieur cossu d’un bourgeois. C’est une fable magnifique, poétique et foisonnante que celle écrite et mise en scène par Nicolas Ducron. Avec douceur, énergie, et une foule de trouvailles, Isabelle Hazaël anime tout ce petit monde. La scène du carnaval où Philippine échappe à la mort, dans une marée de masques colorés – qui rappellent Ensor – et une musique tourbillonnante, est de toute beauté…– Nadjam von Egmond – Le Point

De l’art de vivifier le conte en donnant à sourire, rire, méditer sur des thèmes graves, tels que la Mort, les injustices sociales, la pauvreté. Une valise pose sur un coffre-coulisses à malices, des marionnettes maniées avec une dextérité simple et sans artifices, des figurines de bois et carton, un oiseau qui vole, des décors qui jaillissent comme par miracle de cette valise, puis s’escamotent vers la toile de fond. Maquillage en direct, fantômes avérées, des moyens matériels sans effets spéciaux au service d’une belle histoire. Celle de la si pauvre Philippine qui, avec sa soupe de crevettes, séduit la Mort venue réclamer son dû de vies à faucher et obtient un court délai qui lui permettra de quitter la vie dans une révérence festive. Ainsi naît, de son imagination et de celles de ses amies et comparses en pauvreté, le moment magique du Carnaval de Boulogne-sur-Mer, où toute hiérarchie sociale s’abolit, pour un bref instant, dans une joyeuse inversion des rôles et des genres.
Le récit, qu’en concocte et met en scène Nicolas Ducron et que joue admirablement Isabelle Hazaël, est d’autant plus magnifique qu’il ne se veut ni larmoyant ni réducteur. Le langage en est châtié, imagé, suggestif. Et les enfants, bouche bée et oreilles attentives, ne sont pas rebutés par un vocabulaire qu’on pourrait juger hors de leur portée. Une intelligente pédagogie de l’attention, portée par la poésie et la grâce du récit et des gestes qui l’illustrent. Un pur enchantement pour les enfants comme pour leurs adultes de parents. À ne manquer sous aucun prétexte. – Sélection spectacle

Remarquable et captivant ! Sur scène, une simple valise, qui va se révéler être une vraie malle aux trésors : en effet, Isabelle Hazaël va s’en servir de table, comme castelet, en y déposant des décors à la manière d’un livre d’images. Ces décors sont magiques, des toiles peintes, pour la plupart, mais aussi des maquettes de scènes d’intérieur, exécutées avec beaucoup de minutie. (…) Philippine reçoit, une nuit, la visite de la mort. Pour détourner son attention et rester encore un peu en vie, elle a l’idée d’organiser une grande fête masquée, qui deviendra le Carnaval ! C’est donc déjà une belle histoire. Isabelle Hazaël la vit et la mime avec beaucoup d’intensité. Son interprétation captive la salle. Les personnages sont des marionnettes de différentes tailles, certaines ressemblent à des santons, d’autres sont très mobiles, comme la faucheuse, un squelette déguisé assez grotesque. – Lamuse

La naissance du carnaval ou la valise magique contre la mort. Une malle aux trésors pleine de surprises nous embarque dans une histoire a priori sordide, celle d’une petite vieille s’apprêtant à mourir, rattrapée par une Faucheuse gourmande et sinistre. Sauf que La Naissance du carnaval traite certes de questions graves telles que la mort et les clivages sociaux mais se révèle aussi d’une poésie féerique, acidulée et sentant bon les plages du Nord. Le conte inventé par Nicolas Ducron a le grand mérite de ne jamais prendre les enfants pour des idiots. Philippine est une anti-héroïne courageuse, acharnée et culottée. On suit avec excitation sa course contre la montre haletante. Félicitons enfin le magnifique travail de Martha Roméro, qui s’est occupée des décors, des masques et de marionnettes avec une imagination inspirée et fabuleuse.La Naissance du carnaval enchante par l’intelligence des propos, l’inventivité de la mise en scène et le talent énergique d’Isabelle Hazaël. Les différents niveaux de lecture suscités par le texte séduiront toute la famille. D’une valise peut surgir tout un monde fascinant et attirant… – Théâtrophile – Thomas

La Naissance Du Carnaval