Par la compagnie Les Globe Trottoirs
Durée : 45 minutes
À partir de 4 ans
Présentation
Toute ma vie, je me souviendrai d’elle. D’elle que j’ai mangée … » Un vieux loup soupire et plonge dans ses souvenirs. « Elle était si jolie, la plus jolie des jeunes filles ! Oh, pas une princesse ou une reine, ça non ! Sa couronne à elle c’était un chaperon, juste un petit chaperon rouge… Elle découvrait la liberté, la beauté du monde et ses couleurs, ses musiques, toutes ces choses qu’on lui avait interdites jusqu’alors. Pour la protéger, disait sa mère ».
« Ils se rencontrent dans la forêt qu’elle traverse pour rejoindre sa grand-mère. Il ne veut plus la quitter, elle est si vivante, si rieuse, si passionnée qu’elle lui fait presque oublier qui il est, ce qu’il est. « Dans ses yeux, j’étais un autre. Je pouvais jouer, aimer et tout oublier, même la faim. A quoi sert de manger quand on aime ? » Mais dès qu’elle n’est plus là, l’instinct reprend ses droits : cette vieille femme qui a peur, qui crie, ne mérite-t-elle pas son sort, ne mérite-t-elle pas d’être croquée ? Quand la petite arrive, pris de panique, un peu honteux, il fait ce qu’il peut pour remplacer la grand-mère. La petite, elle, joue encore jusqu’à ce que … « Grandmère, que vous avez de grandes dents »… la nature reprenne le dessus et revienne… le loup.
Note d’intention
Un spectacle gestuel inspiré du conte traditionnel
Nous voulions créer un beau spectacle avec peu de mots. Un beau spectacle dans une époque qui n’est pas très belle. Un spectacle avec peu de mots dans une époque pleine de mots vides de sens. Juste un beau spectacle, une histoire d’il y a longtemps, de quand nous étions enfants : Le petit chaperon rouge. Mais nous souhaitions présenter le point de vue du loup. Très âgé, il se souvient de cet épisode de sa vie.
Comme celui de Marcel Aymé dans « Les Contes du chat perché », « notre » loup n’est pas foncièrement méchant, il aime, il joue, il parle, mais c’est un loup et c’est dans sa nature de dévorer les humains, tout comme c’est dans la nôtre de chasser les loups. Le loup de notre histoire est un séducteur qui tombe amoureux malgré lui d’une jeune fille et voit sa vie bouleversée par ce sentiment nouveau. Le petit chaperon rouge est une jeune fille qui découvre le monde avec des yeux étonnés, un grand appétit de liberté et beaucoup d’amour pour ce qui l’entoure : les arbres, les fleurs, les oiseaux de la forêt et, bien sûr, le loup. Elle représente la figure idéale de l’amour, de l’enfance et de la pureté.
A la source de notre inspiration : « Les Enfants du paradis »
Pour jouer cette confrontation entre l’idéal et la réalité, l’humanité et la bestialité, le désir et la peur, nous nous sommes inspirés du film de Carné et Prévert, « Les Enfants du paradis », une autre histoire d’amour impossible. Frédéric Lemaître et Lacenaire sont les deux personnages qui ont inspiré « notre » loup, tandis que la naïveté, la légèreté et la simplicité du Baptiste de la première époque nous semblent bien caractériser notre petit chaperon rouge.
La mère et la grand-mère sont jouées par la même comédienne pour renforcer le lien générationnel entre elles, mais si la grand-mère est un peu facétieuse, la mère est laborieuse comme l’étaient les femmes de la campagne au 19ème siècle. Les trois personnages féminins du conte portent la même robe de base, soulignant ainsi ce lien générationnel qui fait que la fille deviendra la mère et celle-ci, la grand-mère, dans un mouvement immuable du temps.
La musique, un personnage à part entière
Tous ces personnages ne prononcent pas un mot, comme dans les rêves ou le cinéma muet. Le spectacle est merveilleux, hypnotique, avec une musique qui nous guide tout au long du rêve.
Grâce à Tchaïkovski, Kabalevski, Liszt, Chostakovitch et Prokofiev, chaque tableau s’anime et les gestes des personnages, tantôt burlesques, tantôt graves, se répondent d’une scène à l’autre. Le loup qui entre sous la robe de la grand-mère rappelle la fillette emmêlée dans les jupes de sa mère, le tango dans lequel s’affrontent la mère et le loup laisse bientôt la place à une valse que dansent le loup et la jeune fille.
Équipe artistique
Adaptation et mise en scène : Jean-Christophe Smukala
Le Loup : Stéphane Reboul
La Mère et la Grand-mère : Bénédicte Vrignault
Le Chaperon rouge: Anne Stösser
Le Musicien : Jean-Christophe Smukala
Décors et accessoires en osier : Vanabelle (Isabelle Bréant)
Création graphique : Zsazsa Mercury-Cohen
Costumes : Delphine Desnus
Adaptation musicale : Antoine Françoise (d’après Liszt, Tchaïkovski, Kabalevski, Chostakovitch…)
Cartons perforés : Jean-Marc Puigserver
Orgue de barbarie 27 notes : Frédéric Godin
Illustration : Mélusine Thiry
Ce spectacle a reçu l’aide à la création de l’ADAMI.
Quelques photos du spectacle
Revue de presse
De cette pantomime émane une agréable sensation de nostalgie, celle de l’ancien temps et des amours passées. Télérama
Un vrai coup de cœur ! Cette adaptation du Petit Chaperon Rouge est un régal ! Lamuse
Une belle réussite. Dernières Nouvelles d’Alsace
De nombreuses trouvailles dans ce joli spectacle pour enfants. Les Trois Coups
Drôle et tendre, cette création est une réussite qui enchante autant les plus jeunes que les adultes. La Marseillaise
Revue de presse intégrale sur le site www.globetrottoirs.com